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Poussières, un samedi.

Il y a des sons qui me rendent particulièrement heureuse.

Non ce n'est pas vrai.

Des rythmes (j'adorais battre la mesure enfant).

Une sorte d'agencement du bonheur, l'essence d'un mouvement. J'imagine aussi des courbes pour les retracer.

J'ai horreur d'écouter de la musique sur un ordinateur.

Les sons me rendent à la mélancolie.

Et aux dramatisations.

Je suis enfin rentrer chez moi pour trouver mon frère et le bordel qui va avec. Je lui ai proposé qu'il me sous loue son appart dans le 16ème histoire de dire que...

Mes solitudes.

J'aime mon frère. Avec tendresse et parfois irritation.

Je ne sais pas pourquoi je lui cède tout. Peut être parce qu'il faut bien un homme "à qui je cède".

(c'est très con ce que je viens d'écrire)

Un masque vert pour le visage histoire de retrouver une tête décente après mes nuits enfumées.

Un masque à la moelle de (?) pour mes cheveux.

Dans l'entre deux j'écris sur ce journal mais je pourrais tout aussi bien me vernir les ongles.

Plus tard après le bain. Non une douche froide. Circulation oblige.

J'ai pratiquemment mis Armelle dans l'avion. Du haut de son mètre 4 x 20 elle m'a prise dans ses bras comme si j'étais un petit objet fragile, un amour en porcelaine.

C'est son côté "almodovar".

J'étais un peu soulagée de la voir partir mais c'est archi faux d'écrire un truc pareil parce que ce sentiment est lié à la certitude de la revoir dans 15 jours.

En rentrant, dans le métro, interminable, j'ai dréssé une sorte d'emploi-du-temps-liste de notre semaine.

Mardi matin

"je suis rentrée

"alors tu viens vivre à la maison hein dis hein stp je ne peux pas rester seule

Mardi

12h: Piscine découverte horrible chaleur insoutenable

14h: L'entrepôt, il y a la clim dans le café. 2 clubs en cuir, Libé chacune sa moitié (moi international rebonds et culture elle faits divers économie politique française: elle lit un fait divers horrible je lutte avec la pénurie éléctrique dont au fond je me fous complétement, et puis Taylor, j'aimerais bien l'interviewer ce type-là)

16h: L'entrepôt encore mais côté cinéma; l'arche russe de sokhourov, un plan séquence d'une heure et demi sans faute. Au delà de la performance technique une magnifique première partie, une seconde plus inégale. Plaisir d'écouter du russe, un acteur somptueux, une caméra subjective et virtuose.

Seul problème alors que paris succombe sous la canicule nous on crève de froid.

Le soir, un verre, un spleen, mon fils me manque, son amoureux lui manque et nous fondons à nouveau grâce à la chaleur.

Mercredi

Réveil mi tardif, petit déj au chien qui fume, les journaux, l'horoscope du parisien, une balade, la chaleur encore, écriture, montage, essayage, café, verre, amour et discussion.

Aurélia Justine Armelle et moi, soirée fille (voir Zurban de la semaine prochaine)

2h du matin une terrasse rue du départ des confidences.

4h elle dort, je réflechis.

Jeudi.

Elle dort encore et je me réveille, café, journaux, seule un peu, bruit, chaleur un peu moins intense.

C m'appelle, s'inquiète de ma mauvaise humeur me donne rendez vous deux heures plus tard.

J'apporte les croissants, Armelle se réveille nous parlons elle est un peu triste je m'écoeure (de moi même), Aliocha appelle pour un pique nique, je ne veux voir personne Armelle décide d'organiser une fête.

Rendez vous avec C. Je suis ailleurs.

Armelle m'appelle deux fois pendant mon heure d'absence (peut être 2h)

Nous n'allons pas au cinéma, nous rêvassons dans un bar d'un autre temps. Je râle, puis je me tais et j'écris. Elle s'ennuie, fait des listes invraisemblables d'invités (trois colonnes: fille garçon couple), pour ses vacances( "2 pantalons, 3 jupes, tu crois que ça ira?", "Armelle là non! tais toi je bosse!"), de courses à faire (jambon, gruyère).

Nous allons acheter le jambon et le gruyère.

Elle m'entrâine au rayon sous vetements d'inno.

"non Armelle écoute non je ne peux pas rester ici".

Je n'aime pas les grandes surfaces. Je les fréquente parce que je suis paresseuse mais je réduis au minimum mon "temps d'achat".

J'accepte de passer quelques coups de fil pour la soirée.

J'envoie un message à L.

Je dois voir Nina. Mais nous manquons toutes les deux d'enthousiasme.

Soirée.

6h les deux dernières partent.

Nous parlons encore une heure.

Elle dort. Je réflechis.

Vendredi.

Je dors. Elle se réveille passe l'aspirateur et cherche les croissants. Me réveille

"coucou c'est l'heure"

Il est deux heures

Aurélia appelle pour que je passe prendre l'apéro. Damiens sera là

"Armelle aussi?

"oui

J'écris. Elle prépare sa valise. Pascal son mentor passe pour visionner ses films. Ils me rejoignent ensuite dans la cuisine.

Discussion avec un homme d'âge mur. Cinéaste.

Il donne des cours à l'école internationale de ciné de cuba.

Nous accrochons bien.

Mais nous devons partir.

Affamées.

Une pizza en terrasse, une discussion languissante, mon fils au téléphone.

20ème, rue des cascades, Aurélia heureuse amoureuse, fatiguée.

Damiens nous rejoint.

Je parle des hommes des femmes de tout ce que j'ai appris en les écoutant ses derniers mois.

Armelle raconte son histoire familiale; saga.

Damiens donne des nouvelles d'un ami, de Berlin de Guillaume le nouvel amoureux d'Aurélia.

Aurélia demande si j'aime Barthes, relis le fragments d'un discours amoureux

"mutisme".

Nous rentrons vers 2h à pied.

Elle dort. J'écris à C.

Samedi

Elle se réveille, Justine arrive, elles me réveillent.

Petit déjeuner, Armelle s'absente, Justine se raconte un peu.

Je les accompagne à l'aéroport flanquée de nos deux gardes du corps: deux géantes serbes qui vivent dans l'appart de ses parents pour l'été.

Je vais me laver les cheveux et retrouver Joséphine.

 

 

 

 

 

 

 

Ecrit par rachel-lin, le Samedi 16 Août 2003, 14:55 dans la rubrique "Premiers Pas".