C.,

d'abord mes excuses pour la dernière fois: mon retard, mon absence, mon humeur désagréable (litote). Une semaine difficile avec la suisse mon fils qui me manque ma meilleure amie incapable de rester seule parce qu'un homme n'a pas su l'aimer, parce que je me sentais simplement mal dans mon corps usw.

Mes excuses aussi de n'avoir pas su réagir à ton "annonce d'enfantement". Je suis loin de tout cela et sûrement que je ne peux pas comprendre, et c'est vrai je ne comprends pas ce désir d'enfant "à tout prix" qu'ont les femmes parce que je n'ai pas eu le temps de le connaître, parce que tout a été simple dans ce domaine, pour moi (il faut bien que j'ai quand même quelques facilités!).

J'aimerais pouvoir te proposer mon amitié, mais te sera t elle bien utile? je ne crois pas, tu n'as besoin de personne visiblement en tout cas pas de moi d'ailleurs cet notion de besoin est stupide ou/et malvenu 

et cela aurait il un (un peu de) sens?

(je n'ai pas de réponse précise d'ailleurs je n'en cherche pas)

Il est tard.

Je ne t'offre pas mon désir parce que tu l'as en quelque sorte annulé. Et moi aussi oui sûrement moi aussi tant j'ai conscience d'avoir été "rustre".

l'annonce concrète d'une grossesse imminente (déjà amorcé, ce n'est pas un reproche), l'image que tu donnes ou que j'ai(enfin les deux) de ton couple, tout ceci et d'autres choses, y compris sûrement mon conformisme ou ma pudibonderie comme dirait un lecteur

Ce désir de construire une vie abritée et confortable.

Note que je ne méprise pas tes choix, ce sont les miens aussi d'une certaine manière.

Mais je n'ai clairement pas ma place, pas ma place "d'amoureuse", dans une vie qui se voudrait aussi lisse qu'un lac suisse (excuse je me venge un peu de moi même ici). Non que je souhaite autre chose pour moi mais justement parce que je souhaite la même chose pour moi.

(différement certes mais nos histoires différent)

Je ne sais pas , peut être qu'il faut laisser passer un temps, peut être pas. Ce n'est pas vraiment important d'ailleurs de "savoir ce qu'il faut faire".

Je ne suis pas de nature définitive.

Peut être qu'il faudrait s'écrire à nouveau, mais j'ai aussi perdu ce goût là, d'écrire.

Je me sens un peu vide, j'ai besoin de retrouver "mes" structures.
Et même si elle me paraît encore vague et imprécise, j'aime la vie que je suis en train de "m'inventer". Parce que pour la première fois j'ai le (pré)sentiment qu'elle m'appartient.

Je ne veux plus me perdre.
Et je connais mes prédispositions.
Mes dénis.

Je veux une vie douce et simple et aimante aussi et parfois ce serait difficile oui parfois mais je ne me laisserai plus chuter. Dans cette vie là.

Je suis sans doute obscure et encore une fois je décharge (...) mes mots avec un certain mépris pour eux (je manque de délicatesse).

Il ne fallait pas l'écrire mais c'était ma manière.