Nous nous sommes vus hier. Curieusement j'ai envie de prendre mon temps, tout mon temps, je ne me précipite pas comme je sais faire. On dirait que je sème des petites graines, l'image est limite mais elle contient un pragmatisme tout neuf pour moi. J'aime et je suis prête à attendre d'être capable d'assumer cette amour.
Palpitation.
Fred et Damien sont venus manger à la maison hier. A table je suis absente, Noé monopolise mon attention et je pense à quand je vivais avec M et M, être la seule fille de la maison, être toujours la petite chérie et en même temps toutes ces hormones mâles!
Réveil heureux avec Noé: c'est dimanche, il fait beau et frais, y a le marché sur la place, le bleu des yeux de mon fils scintillent, ah! le dimanche à Paris!
amoureuse
complétement amoureuse.
Je veux prendre mon temps, je suis effrayée et je me rememore avec une delectation un peu douloureuse tous les instants partagés.
Mon corps palpite et j'ai envie de pleurer, de crier, d'être encore un peu dans ses bras, qu'il me retienne encore et encore et sa tête sur mes genoux et quand il caresse ma cheville droite et que je n'ose plus bouger de peur qu'il ne la retire ou pire qu'il s'aperçoive soudain de toutes les promesses de caresses qu'il y a dans ce geste...et....
JE SUIS AMOUREUSE
je formule une phrase à mon sujet et elle se prononce et simultanément, à l'instant même où je m'entends la dire, je sais qu'elle est fausse, impropre, malpropre. Je cherche sans cesse je et ne le trouve pas et le sait corrompu (par tous ces tu qui ont une importance démesurée).
Il y a des sons qui me rendent particulièrement heureuse.
C.,
Il y a à peine 2 semaines, je m'enthousiasmais pour tout un tas d'inconnus.